En route pour Bichkek

C’est fait... J'ai enfin trouvé un stage pour Janvier. Je m'en vais loin très loin de la France... J'ai trouvé la destination idéale pour me dépayser totalement, découvrir une vie qui sera faite d’inconnu et d’aventures inédites j’en suis sûr. Je pars à Bichkek au Kirghizistan… Oui oui vous avez bien compris le Kirghizistan. J’ai trouvé un stage dans le vin là bas, le rêve. Tout ce que je recherchais, un pays qui m’est totalement inconnu et un travail dans le domaine qui me plait.

Préparation du Départ :

« Petit Papa Noël,

Comme chaque année je t’envoie ma liste de cadeau que je souhaite recevoir sous mon beau sapin. Cette année je dois dire que j’ai été d’après moi très sage… Je n’ai pas eu de punition à l’école et je n’ai été que très peu pénible envers les membres de ma famille. C’est pourquoi, je pense que toute bonne conduite doit être récompensée. J’ai donc fait une liste à laquelle tu devras t’en tenir à la lettre. Il en va de ma survie.

Je voudrais des HABITS CHAUDS, juste ça… Rien de plus mais surtout rien de moins. Comme tu l’as compris je pars pour une destination où le froid est très présent. Il peut y faire d’après les prévisions jusqu’à -20, -25 degrés. Tu comprends donc la nécessité d’avoir des vêtements chauds pour, un, ne pas inquiéter ma famille sur mes conditions de vie là-bas et surtout pour que je puisse survivre au Kirghizistan.

Mes salutations les plus sincères. »

Le Départ :

Comme prévu j'ai reçu tout l’équipement nécessaire avant de partir. Pull, chaussettes et gants de ski, lycra pour le haut, pour le bas, pouvant résister à des températures ‘extrêmes’. Je me suis aussi documenté sur le Kirghizistan et renseigné sur les vins comme me l’avait demandé mon maitre de stage J’ai malheureusement oublié un léger détail qui a son importance et que j’aurais surement dû préciser dans ma liste au père Noël : Le Visa

L’obtention de mon visa a été une longue très longue suite de péripéties.

Pour toutes les personnes souhaitant partir au Kirghizistan il faut que vous sachiez qu’obtenir son visa est en théorie et pratique assez simple. Il vous faudra juste remplir un dossier où toutes les informations demandées sont plutôt claires puis l’envoyer avec votre passeport à Bruxelles où se situe l’ambassade. De leur côté, eux, collent le visa et vous le renvoient. Voilà vous pouvez partir…

Comment les choses simples peuvent-elles alors devenir si compliquées ?

La réponse est simple… Envoyer une photocopie de votre passeport au lieu de l’original. Cette petite maladresse m’en aura fait voir de toutes les couleurs.

Mon maitre de stage m’appelle aux alentours du 17 décembre pour me faire la remarque. Je m’empresse d’appeler mes parents car mon passeport se trouve à Bayonne et moi à Bordeaux. Ma mère me dit qu’effectivement il y est bien, je reste calme, et lui dit qu’il faut l’envoyer le plus vite possible à Bruxelles car ils en ont besoin pour coller le visa dessus. Le passeport est donc envoyé le 18 décembre. Il ne me reste plus qu’à attendre… Mon départ est prévu le Vendredi 4 Janvier à 6h00 à Toulouse. Je calcule les jours 1,2,3….16 jours, pas de panique c’est bon, j’ai largement le temps.

Juste un petit détail m’échappe, qui dit Vacances de Noël dit Noël + Jour de l’an = Congé posé

Mon passeport est arrivé le 22 décembre à Bruxelles donc tout va bien il arrivera bien avant le 4 Janvier…FAUX

Il arriva, ironie du sort, Vendredi 4 Janvier à 10h30 en lettre recommandée s’il vous plait. Ce petit contre temps m’obligea donc à décaler mon départ de quelques jours vu que mon passeport était je ne sais trop où.

Le Vrai Départ :

Dimanche 6 Janvier, l’heure du départ a donc sonné malgré ce léger contre temps. Le voyage, quant à lui, se passa sans aucun problème de vol, de correspondance ou même de bagages. Cela faisait longtemps que je n’avais pas pris l’avion et cela me rappela des souvenirs de jeunesse oubliés. Cette sensation incroyable au décollage, l’avion se lance d’un coup et l’on sent, collé au fond de son siège, peu à peu qu’avec la vitesse l’appareil quitte la terre ferme pour s’envoler.

C’est donc rempli d’excitation que je pars pour le Kirghizistan. Ce voyage j’en ai rêvé des milliers de fois, quitter son chez soi, sa sécurité pour se retrouver dans un environnement totalement inconnu. Je m’en vais tout simplement à l’aventure comme jadis les explorateurs partaient en bateau pour découvrir le monde. D’après moi il n’y a pas de bon ou de mauvais voyage. Juste le fait de partir, de découvrir des choses nouvelles fait que l’on se sent en vie. Que notre vie vit… Et tout notre corps, esprit se laisse aller, se laisse imprégner par ce changement.

Je pars donc sans aucune idée faite, sans aucun apriori sur ce monde qui va s’offrir et s’ouvrir à moi. Je me laisse et laisserai guider par la folie et l’innocence de la jeunesse.

L’aventure commence…