Economie du Kyrgyzstan

Selon le fonds monétaire international, le Kyrgyzstan aurait eu en 2012 une croissance de 1%. C’est un pays très dépendant de ses exportations d’or et surtout des transferts de fonds des Kirghizes travaillant en Russie. Il serait plus d’un millions à y travailler. Pour une population comptant environ 6 millions d’habitants cela représente donc plus de 15% des Kirghizes total.

Pays frontalier avec la Chine, le Tadjikistan, le Kazakhstan et l'Ouzbékistan cet ancien Etat soviétique pauvre et instable a connu ces dix dernières années deux grandes révolutions meurtrières, une en 2005 et une autre en 2011. Il commence peu à peu à trouver une certaine stabilité grâce à l’élection du président Almazbek Atambaev en octobre 2011 et à la décentralisation d’une partie du pouvoir vers le Sénat, limitant ainsi un pouvoir trop fort du président comme cela fut le cas avant.

C’est l’un des seuls pays au monde où l’on trouve sur son territoire, une base militaire russe et une américaine. Le gouvernement kirghize exige le départ des Américains dès 2014, date à laquelle les forces de la coalition se sont engagées à quitter l’Afghanistan. La Russie, elle, prévoit de dépenser 1.1 milliard de dollars pour soutenir militairement le Kyrgyzstan. Il faut savoir que ces deux pays entretiennent de très bonnes relations. Le président russe, Vladimir Poutine, de passage à Bichkek en septembre 2012 a enfin conclu l’accord pour devenir la seule force militaire du pays en contrepartie il s’engage à créer plusieurs centrales énergétiques et à effacer une partie de la dette kirghize (400 millions de dollars tout de même).

Le Kyrgyzstan est un pays géographiquement stratégique car il possède une frontière directe avec la Chine c’est pourquoi les Chinois sont en train de construire une route de Naryn (ville frontalière) à Bichkek gratuitement, le gouvernement kirghize ne dépense rien. La totalité des frais est pris en charge par les investisseurs chinois. L’objectif de cet investissement est bien sûr de permettre à la Chine d’exporter en grande quantité et rapidement ses produits partout dans le pays et ainsi faciliter ses exportations dans toute l’Asie centrale car les tarifs douaniers pour faire passer leurs marchandises par le Kyrgyzstan sont plus avantageux que ceux du Kazakhstan (pays frontalier avec la Chine aussi). De plus, cela va dans un second temps permettre une émigration de beaucoup d’investisseurs chinois dans la capitale kirghize venant trouver au Kyrgyzstan un niveau de vie plus faible qu’en Chine et donc une monnaie faible qui va favoriser ainsi des investissements importants pour un coût réduit.

Les moyens de circulation sont un problème majeur car le mauvais état des routes ne permet pas un développement rapide des échanges. Le jour où les voies de circulation seront construites et praticables le pays connaitra une croissance beaucoup plus importante grâce à une augmentation de l’offre et surtout grâce aux investisseurs étrangers venant investir et ainsi créer de l’emploi.